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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 14:32

 

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Tandis que l'on parle beaucoup des prochaines annonces que pourraient faire Nicolas Sarkozy et Angela Merkel dans le cadre d'un sommet européen, on en oublie que les différents volets du plan de sauvetage du mois d'octobre n'ont toujours pas été appliqués :

 

* les banques avaient accepté, volontairement sous la contrainte des États (un oxymore pour dire que lorsque la politique veut, elle peut), un défaut de 50 % sur leurs créances grecques. Or, le changement de gouvernement dans le pays a considérablement ralenti le mécanisme...

 

* il était convenu de garantir la liquidité sur le marché interbancaire, car celui-ci menaçait de se gripper notamment en ce qui concerne les liquidités en devises. Les choses n'ont guère évolué, au point que la Fed, la BCE, et quelques autres grandes Banques centrales ont décidé de mener une action concertée pour aider les banques européennes qui ont du mal à se refinancer en dollars.

 

* le FESF (Fonds européen de stabilité financière), présenté un peu trop vite comme le FMI européen, devait pouvoir venir en aide à tout État en difficulté de financement. Or, avec ses 440 milliards au départ, dont il ne reste guère plus de 250 milliards en raison des sommes engagées pour le Portugal, l'Irlande et la Grèce, le soufflé menaçait de retomber très vite. C'est pourquoi, on envisageait un effet de levier qui permettrait de lever 1 000 milliards d'euros au moins. Aujourd'hui, cet espoir s'amenuise et on table plutôt sur une somme comprise entre 600 et 700 milliards d'euros. Mais comment peut-on croire un seul instant que la taille du FESF a encore une importance en regard des risques actuels de contagion liés essentiellement à des problèmes de gouvernance et non pas de liquidité ?

 

* les dirigeants européens en étaient aussi venus à vendre l'Union européenne aux BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), en proposant de créer un fonds spécial adossé au FMI pour accueillir les contributions des pays émergents ! On affirmait que la Chine, avec ses 3 200 milliards de dollars de réserve, détenant déjà 500 milliards de dollars de dette publique des États membres de la zone euro, serait prête à prendre des participations supplémentaires. Or, il n'y a pas eu foule au portillon pour prêter des fonds...

 

* le FMI dispose, quant à lui, d'environ 400 milliards de dollars de réserve, pas de quoi secourir l'Italie ou l'Espagne. Or, les États-Unis ne veulent pas d'une nouvelle réforme des quotes-parts - qui donnent des droits de vote au sein du FMI à raison d'une règle capitalo-capitaliste (1 dollar = 1 voix) - qui pourrait leur faire perdre leur minorité de blocage au FMI, comme je l'avais expliqué lors de la dernière révision du système

 

En résumé, les dirigeants politiques sont déjà en train de jouer le coup d'après sans avoir terminé le coup précédent... et sans se souvenir exactement que la règle du "jeu" nous concerne tous ! Ainsi, l'intervention de la BCE reste un casus belli économique entre la France et l'Allemagne, cette dernière se persuadant qu'une Banque centrale se doit d'être indépendante tout en ne servant qu'à lutter contre l'inflation. Mais lorsqu'il s'agit de présenter un candidat au poste de chef économiste de l'institution, il n'y a plus d'indépendance qui tienne, la France proposant Benoît Coeuré et l'Allemagne Jörg Asmussen. Il est vrai que c'est probablement le poste le plus stratégique pour faire évoluer l'institution...dans un sens comme dans l'autre !

 

Et pendant ce temps, le taux de chômage atteint des records dans de nombreux pays de l'Union européenne : en octobre 2011, 9,8 % dans l'UE à 27  (contre 9,6 % en octobre 2010) et 10,3 % au sein de la zone euro (contre 10,1 % en octobre 2010), selon Eurostat ! Avec un niveau stratosphérique en Espagne (22,8 %) et en Grèce (18,3 %), que le travail précaire et non déclaré minimisent très certainement, il serait grand temps que cessent les tergiversations et que la lutte contre le chômage soit la priorité de la politique économique européenne.

 

Malheureusement, avec tous ces plans de rigueur concomitants en Europe, on ne fait qu'entretenir le fléau, voire le propager !


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