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24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 13:59

 



Tout le monde connaît le célèbre adage : "quand le bâtiment va, tout va". Or, c'est un euphémisme de dire que, depuis le début de la crise, le secteur du bâtiment va très mal ! Pour en rendre compte par les chiffres, l'INSEE dispose de plusieurs moyens. Nous nous limiterons ici à l'enquête trimestrielle qu'effectue le département de la conjoncture de l’INSEE auprès d'un échantillon de 1 500 entreprises artisanales du bâtiment. Le champ de l’artisanat du bâtiment retenu concerne les entreprises de moins de 11 salariés (hors activité de travaux publics). La plupart des questions sont qualitatives et portent sur l'ensemble des activités des entreprises : tendance de l'activité, situation financière, évolution de l'emploi dans l'entreprise, opinion sur l'activité générale du bâtiment. A la plupart des questions sont associées trois possibilités : tendace stable, à la hausse (+), à la baisse(-). Pour ceux qui aiment le jargon, on appelle cela des questions qualitatives trimodales.

Les résultats sont présentés sous forme de soldes d’opinion, différences entre le pourcentage de réponses "en hausse" (+) et le pourcentage de réponses "en baisse" (-). Il y a aussi quelques retraitements statistiques pour tenir compte de la taille de l'entreprise (les possibilités d'embauches sont par exemple plus faibles dans une toute petite entreprise qui ne fait que très peu de chiffre d'affaires) et éliminer les variations saisonnières. L’interprétation des séries doit se faire en privilégiant toujours l’évolution d’une série sur plusieurs trimestres. Toutefois, si l’on veut essayer de qualifier son niveau, la référence doit toujours être la moyenne de longue période de la série.

Une fois fixée la méthodologie, passons à l'étude des chiffres de la dernière enquête publiée par l'INSEE le 24 juillet. Ne tournons pas autour du pot, selon les artisans du bâtiment interrogés en juillet 2009, la conjoncture reste morose. Le repli de l’activité s’est à nouveau intensifié sur la période récente. La contraction serait d’une ampleur identique au cours des trois prochains mois, au vu des anticipations des entrepreneurs. En outre, l'emploi se contracterait encore dans les prochains mois, même si, selon les artisans, la contraction de l’emploi s’est légèrement atténuée sur la période récente. Enfin, les difficultés de recrutement perdurent dans plus d’une entreprise sur trois comme en témoignent les réponses à la question : "Eprouvez-vous des difficultés de recrutement ?".

Vous trouverez ci-dessous un graphique présentant l'évolution de l'activité dans l'artisanat du bâtiment (en % des soldes d'opinion, CVS = correction des variations saisonnières) :

 

[ Source : INSEE - Enquête trimestrielle dans l'artisanat du bâtiment - n° 203, juillet 2009 ]

En complément, selon les entrepreneurs interrogés en juillet 2009, la conjoncture reste tout autant dégradée dans la construction immobilière. Quant à l’opinion des ménages sur le niveau de vie passé et futur en France, celle-ci se dégrade en juillet. Les ménages sont aussi plus nombreux à penser que leur situation financière s’est détériorée au cours des douze derniers mois et considèrent toujours peu opportun de faire des achats importants.

La sortie de crise n'est donc pas encore en vue... sauf pour Christine Lagarde qui s'accroche à son chiffre de la consommation en produits manufacturés des ménages (hausse de 1,4 % en juin). Rappelons à Miss économie que la consommation en produits manufacturés est plutôt erratique depuis le début de l'année et que le chômage pandémique que nous connaissons risque fort de peser sur la consommation tôt ou tard ! Surtout lorsque la prime à la casse sociale prendra fin... Enfin, bâtir une croissance uniquement sur la consommation à un moment ou les salaires sont si bas, revient à vouer un culte au veau d'or du crédit. Cela me rappelle d'ailleurs un pays où presque tout le monde a pu devenir propriétaire et consommer à crédit, au point d'en devenir un modèle jusqu'en 2008. Mais comment s'appelait donc ce pays ?

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commentaires

J
Pour la petite histoire, suite à un grave accident nous faisons construire une maison adaptée à mon handicap.<br /> Avec notre architecte nous pensions naïvement que nous obtiendrions rapidement des devis à des tarifs intéressants compte tenu de la crise du secteur.<br /> Les devis demandés aux artisans de la région en mai 2009 commencent seulement à arriver et préviennent qu'ils ne pourront intervenir avant 3 mois au moins car ils se disent tous débordés, les prix sont 12 à 15% plus élévés en moyenne qu'au dernier trimestre 2008 et la plupart sont actuellement injoignables parce-que partis en congés, entreprise fermée......<br /> Il y a certainement des entreprises en difficulté, mais difficile de les dénicher....<br /> Vous avez dit crise du bâtiment?
Répondre
R
<br /> Vos propos rendent effectivement les miens contre-intuitifs... Il serait intéressant d'étudier les délais moyens par région pour tenter une comparaison.<br /> J'essayerai de voir si l'on dispose de tels chiffres à la Fédération du bâtiment notamment.<br /> <br /> <br />
P
Je vous signale le livre de Frédéric Lordon, un livre remarquable qui décortique tous les ingrédients de la crise financière partie des États-Unis en 2007. Un livre assez technique parfois difficile à lire pour les non initiés. Mais tous les éléments de cette crise sont là, détaillés et démystifiés. Des propositions aussi pour qu'enfin on règle le problème à la source des bulles. Voir mes notes de lecture en cours d'élaboration.
Répondre
R
<br /> <br /> Le livre de Frédéric Lordon, que j'ai eu l'occasion de lire, est effectivement très intéressant. Ses propositions le sont tout autant, mais aucune n'a<br /> malheureusement trouvé écho auprès des décideurs. Et on comprend vite pourquoi ! L'utilisation toujours aussi facile des effets de levier pour obtenir des profits mirobolants avec risque maximum<br /> aura permis a certaines banques américaines de dégager des résultats à peine croyables pour ce premier semestre... Mais quand on sait que les rémunérations sous forme de bonus repartent à la<br /> hausse, on ne peut que constater le retour aux vieilles pratiques ! Goldman Sachs a d'ailleurs provisionné 20 milliards de dollars pour payer les bonus à venir. C'est l'équivalent de la<br /> somme allouée par le G8 à la lutte contre la faim dans le monde... Triste réalité !<br /> <br /> <br /> <br />

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