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8 mai 2009 5 08 /05 /mai /2009 13:00




C'est incroyable comment certaines personnes arrivent à trouver des réponses simples à toutes les questions les plus épineuses. Souvenez-vous : à
 la rentrée 2006, on découvrait horrifié qu'après sept années de hausse continue, le nombre d'étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur en France métropolitaine et dans les DOM avait diminué de 1,3 %... Immédiatement, on lança des études et contre-études pour expliquer ce phénomène (l'une se trouvant à cette adresse) et imaginer la suite. Conclusion de l'étude menée par les statisticiens du ministère de l'Education ? Les effectifs vont chuter de 7 % d'ici 2017 dans l'enseignement supérieur. L'université sera, de toutes les voies du supérieur, la plus touchée avec une baisse de 15 % de ses effectifs étudiants. Encore que là, il faille encore nuancer, puisque les baisses drastiques dans les filières scientifiques vont devoir être mises en regard avec la hausse constatée en droit ou médecine.

Là où cela devient drôle idiot, c'est quand certains médias s'emparent de ces chiffres pour en inférer une explication unique : c'est la mauvaise réputation de ces établissements publics - acquise après les manifestations à répétition - qui serait à l'origine d'une baisse du nombre d'étudiants. Un peu facile non ? Car d'autres explications existent :

* volonté de suivre des études courtes professionnalisantes (BTS, IUT,...) : j'en parle par expérience car depuis quelques années, vous n'imaginez pas le nombre de dossiers que nous recevons pour des filières BTS. Lorsqu'on demande aux candidats leur motivation, ils répondent systématiquement : "avoir un emploi rapidement"...

* prestige des grandes écoles (et des classes préparatoires) : j'en suis issu après avoir été aussi à l'Université, et je confirme que c'est un autre monde ! Les moyens mis à disposition sont énormes pour certaines écoles et le taux de chômage quasi-inexistant, ce qui n'est pas négligeable en ces temps de crise... De plus, nous sommes dans une société qui accordent plus de crédit au paraître qu'à l'être : ainsi, avoir le nom d'une grande école sur son CV semble être devenu l'alpha et l'oméga de certains étudiants. Et ce, d'autant plus que les emplois se font rares pour les débutants.

* l'Université manque cruellement de ressources depuis la massification des l'enseignement supérieur à laquelle elle n'a pas été préparée. Ainsi, si la réputation de l'Université est entamée, c'est aussi parce que, à de rares exceptions près, il n'y a plus de sélection en 1re année. Les étudiants que j'ai en BTS et en école de commerce me confirment cette vision dégradée de l'Université qu'ont les bacheliers, lieu de secours lorsque tout le reste à échoué. Triste réalité lorsqu'on sait la qualité du travail produit par certaines universités !

* enfin, il ne faut pas oublier que nous vivons dans un monde dominé par l'argent facile et les paillettes dorées. Il suffit que certaines écoles affichent un salaire moyen d'embauche de leurs étudiants en hausse, pour que certains étudiants se prennent à rêver d'un poste de PDG et considère cette école comme la meilleure au monde. Il s'agit là d'un problème d'appréciation de la qualité des études par des jeunes qui souvent classent les écoles par le niveau du salaire qu'elle permet d'obtenir.

Mon billet est loin d'épuiser toutes les explications possibles. Il cherche juste à vous sensibiliser à la schizophrénie qui existe dans notre système d'enseignement supérieur : d'un côté les grandes écoles avec beaucoup de moyens, de l'autre les universités. Cette distinction semble d'ailleurs aberrante à un Américain lorsqu'il vient en France :

- comment peut-on faire cohabiter des systèmes en parallèle ? , s'interroge-t-il

- Question plus politique que pédagogique lui réponds-je !

Pour finir, vous trouverez ci-dessous l'évolution des effectifs étudiants selon les filières (source : Ministère de l'Education Nationale, étude citée ci-dessus) : 

                  



                   [ Cliquer sur l'image pour l'agrandir ]

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commentaires

J
Un jour ou l'autre il faudra apprendre a parler vrai aux jeunes. En sortant d'un bts, d'un dut ou d'une grande école, on trouve du boulot raisonnablement vite et en général dans la branche d'activité qu'on a choisie.<br /> En sortant de l'université on trouve souvent pas grand chose et aussi souvent difficilement dans le secteur qu'on avait envisagé.<br /> A Pole-Emploi on empile les bacs+5 en histoire de l'art ou en psychologie parce-que ça ne débouche sur rien.<br /> Il faudra penser un jour à dissocier les études pour le plaisir intellectuel et les études pour se former à un emploi.<br /> Que chacun puisse accéder à l'université, se former l'esprit, assouvir une soif de connaissances c'est très bien et normal, ça devrait etre facilité à tous les âges de la vie. Mais laisser des jeunes s'enfermer dans des impasses sans les prévenir, sans leur dire qu'avec un beau master en psychologie ils ont toutes les chances de finir plongeur de restaurant ou employé de libre-service, ce n'est rendre service ni à eux ni à la société dans son ensemble.
Répondre
R
<br /> Derrière certains silences se cachent des choix politiques (et donc souvent démagogiques...) qui, à défaut de répondre à la massification des étudiants, jette<br /> un peu de poudre aux yeux, tant aux jeunes eux-mêmes qu'aux statistiques de l'emploi... Mais cela ne va qu'un temps !<br /> <br /> <br />

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