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29 août 2008 5 29 /08 /août /2008 11:10



Je consacre aujourd'hui ce billet à la situation économique en Argentine, pays auquel je me suis beaucoup intéressé ces dernières années. Durant les 15 dernirèes années, l'Argentine est malheureusement devenue un cas d'école lorsqu'on étudie l'inflation en économie. En effet, le graphique ci-dessous vous rappelle l'évolution de celle-ci de 1970 à 2000 :



Vous comprendrez donc que le sujet de l'inflation reste très délicat à aborder dans ce pays... d'autant plus, que l'immense dette contractée sous le gouvernement Menem avait conduit à un défaut de paiement en 2001, l'un des plus importants de l'histoire financière contemporaine.

Or, certains analystes évoquent depuis quelques temps un possible défaut de paiement de la dette. Cela fait notamment suite au rachat par le Venezuela, début août, pour un milliard de dollars (675 millions d'euros) de titres de la dette argentine à un taux élevé de 15 %. Caracas les a ensuite revendus, contribuant au vif repli de la valeur des bons. Dans la foulée, Standard & Poor's et Moodys avaient annoncé, quelques jours plus tôt, avoir réduit les perspectives sur la dette argentine de "positives" à "stables".

La présidente de l'Argentine, Cristina Kirchner, a évidemment immédiatement réagi par une déclaration politique lénfiante : elle a attribué les turbulences du marché de la dette à des "intérêts financiers, économiques et médiatiques qui veulent faire croire que le pays est au bord du gouffre". Sous-entendu, le pays n'est pas au bord du gouffre... Elle a également mis en avant un excédent fiscal de plus de 4 milliards de pesos (900 millions d'euros) en juillet, soit 56 % de plus qu'un an plus tôt. Sans oublier de rappeler que la croissance avait dépassé 8 % et permis la création de 107 000 emplois au cours du premier semestre. Ce fut ensuite au tour du ministre de l'économie, Carlos Fernandez, de rassurer les investisseurs en pariant sur une forte augmentation des exportations qui pourraient atteindre 72 milliards de dollars en 2008 contre un peu plus de 55 milliards en 2007.

Le véritable problème reste néanmoins l'inquiétude des investisseurs face au manque de crédibilité des chiffres officiels de l'inflation. Le gouvernement affirme qu'elle ne dépasse pas les 10 % (chiffres de l'Indec) quand la plupart des économistes l'estiment à 25 %. Ceci expliquerait la chute des emprunts de l'Etat argentin. Il reste les chiffres des instituts privés, qui eux n'ont rien de réjouissants : les prix des biens et des services auraient augmenté de près de 23 % depuis un an, notamment les loyers et les couvertures médicales privées, soit trois fois plus que ce qu'indiquent les statistiques officielles. Quant au prix de l'essence, il a grimpé de plus de 30 % en un an !

Pour finir, comme les problèmes ne viennent en général jamais seuls, l'Argentine connaît depuis quelques mois un conflit dans le monde agricole. Le gouvernement avait lancé un projet de loi concernant une augmentation des taxes sur les exportations de céréales, projet qui avait débouché sur une grève longue dans les milieux agricoles. Quand on sait que les exportations agricoles assurent la principale entrée de devises, l'on comprend mieux pourquoi la nouvelle menace de grève - pour obtenir la lever des restrictions aux exportations de viande et de blé - risque de miner un peu plus le pays...

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commentaires

L
La crise agricole augmente chaque jour un peu plus et ce depuis des mois, ces greves pourraient avoir des conséquences dramatiques à tous les niveaux!<br /> <br /> Bonne continuation
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